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Sandrine Maggiani

Chaque mois, Peclers Paris partage son projet mode avec Casa 93, école gratuite qui contribue à rendre les métiers de la mode  accessibles aux jeunes. Découvrez les passions et les engagements de Mogany Pichancourt chargée du suivi de projet et partenariat.

Sandrine Maggiani : Quel est ton rôle au sein de la casa 93 et dans ce projet avec Peclers ?

Mogany Pichancourt : J’accompagne les étudiants depuis l’élaboration de l’idée, du concept, jusqu’au produit fini en leur apportant les outils nécessaires à l’expression de leur créativité : conceptualisation et formalisation des idées, maniement des images et des couleurs, techniques de création textile, etc..

SM: D’un point de vue pédagogique, qu’est-ce qui différencie Casa 93  des autres écoles de mode ?

MP : La CASA93 est un cursus très court avec des objecifs ambitieux, le premier étant l’insertion sociale et professionnelle.  C’est donc une formation professionnelle et non une « école » qui exige une prise en charge personnelle et une pro-activité de la part des élèves.

La méthodologie pédagogique de la CASA93 est unique car nous nous attelons, à travers nos programmes, à développer l’épanouissement des élèves en leur                (re-)donnant confiance en eux et en leur talent. Dans ma mission d’accompagnement, je dois les amener à trouver eux-même les réponses et développer ainsi leur potentiel créatif.

Le deuxième objectif, est en fait la devise de la CASA93 : « apprendre en faisant », méthode que l’on applique au quotidien. L’apprentissage et le travail collectifs sont également une de nos grandes forces mais aussi un grand challenge, car pour les élèves, c’est la simulation d’une immersion  directe dans le monde du travail auquel ils seront confrontés au sortir de leur formation.

SM: Quels bénéfices les étudiants retirent-ils d’expériences comme le projet Mode avec Peclers ?

MP: En général, ce que les élèves retirent des projets à la CASA93, c’est que ce qu’ils y apprennent s’applique concrètement dans le monde du travail. Un projet comme Peclers les aide à mieux assimiler une méthodologie et à mieux se connaître d’un point de vue créatif.

SM: Quelle sera l’évolution de la notion de durabilité/ recyclage dans l’éducation des futurs designers ?

MP : La notion d’éco-conception est déjà dans l’ADN de CASA 93 et devrait être intégrée dans le programme des écoles et formations de mode, qu’elles soient créatives ou de management. C’est incontournable, une conférence, un projet extérieur ou un module ne suffisent plus. Il s’agit d’une urgence qui nous affecte tous. Je suis très fière de faire partie de l’équipe pédagogique de la CASA93 pour cette raison.

SM:  Selon toi, quel est l’avenir de la mode?

MP: La mode est un secteur créatif mais aussi une industrie qui doit totalement se réinventer. Comme aujourd’hui tout est interconnecté, les créatifs doivent repenser leurs manière de créer.  L’eco- conception fait partie des nouveaux processus incontournables et nous amène à de nouveaux schémas d’inspirations : upcycling, teinture végétale, patronage zéro déchet, etc. La mode d’aujourd’hui et de demain doit trouver de véritables raisons d’être!

SM: Quel futur envisages-tu pour la casa ?

MP:  Un futur radieux, je l’espère! La CASA est née à Rio de Janeiro avant de s’ implanteer à Paris. Notre objectif est de développer le réseau et de créer plusieurs CASA à travers la France et le monde. La mode est un secteur international et nos enjeux sociaux sont les mêmes quelles que soient les métropoles du monde. Notre ambition, faire que les jeunes en difficulté accèdent à la mode, mais aussi que la mode ait accès à ces talents différents, pour lui apporter une vision nouvelle!